Conformément à l’article L 141-9 du Code de l’énergie, le bilan prévisionnel est établi par le gestionnaire de réseau public de distribution d’électricité du territoire dans les zones non interconnectées au réseau métropolitain continental. Il a pour objet d'identifier les risques de déséquilibre entre la demande en électricité du territoire et l'offre disponible pour la satisfaire. Le bilan prévisionnel détermine notamment les besoins en puissance permettant de garantir le respect du critère de défaillance, fixé dans la Programmation pluriannuelle de l’énergie de la Martinique à trois heures par an, en moyenne. Il repose sur les informations disponibles début 2024, dont les dernières estimations de l’INSEE.

Une première partie dresse le bilan de l’année écoulée ainsi qu’un état des lieux de l’évolution récente de la consommation et du parc de production.

Une deuxième partie est consacrée aux évolutions prospectives du système électrique à l’horizon quinze ans. Ce dernier connaît depuis quelques années, et va continuer à connaître, des transformations profondes et rapides. Elles concernent :

  • la consommation, avec la montée en puissance de la mobilité électrique et le développement de la maîtrise de la demande en énergie (MDE) ;
  • la production, avec une forte dynamique de développement des énergies renouvelables ;
  • l’adaptation globale du système pour réussir l’insertion des énergies renouvelables interfacées par électronique de puissance et préparer l’arrivée de nouvelles installations comme le stockage, en assurant la sûreté du système.

La réussite de la transition énergétique est en effet une ambition majeure pour le territoire.

Les analyses du bilan prévisionnel se basent sur deux scénarios, Azur et Emeraude. Contrastés, ils permettent d’explorer des futurs possibles afin de disposer d’une large vision des évolutions envisageables du système électrique. Crédibles, les hypothèses considérées sont construites à partir de la règlementation et de l’expertise de sources externes lorsqu’elles sont disponibles ou de l’expertise interne de EDF R&D. La cohérence des hypothèses au sein de chaque scénario est également assurée. Les sous-jacents de ces scénarios sont détaillés dans la seconde partie du document.

Ces hypothèses sont ensuite utilisées pour évaluer les besoins en puissance du système électrique dont les résultats sont présentés en troisième partie.